Trente-quatre experts des États membres de l'Union africaine, dont le Bénin, le Botswana, le Cap-Vert, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, le Kenya, l'île Maurice, la Namibie et le Zimbabwe, bénéficient actuellement de ces formations. Elles visent à renforcer les capacités des forces de l'ordre de la région, en leur fournissant les outils et les connaissances nécessaires pour lutter contre l'évolution du paysage de la cybercriminalité.

La formation sur les actifs virtuels vise à initier les participants à l'écosystème complexe des actifs virtuels. Les participants acquièrent une expérience pratique des outils d'analyse et d'investigation pertinents, essentiels à l'identification, au suivi et à l'analyse des transactions en cryptomonnaies. Cette formation est essentielle pour que les forces de l'ordre comprennent et atténuent les risques liés aux actifs virtuels et à leur utilisation abusive par les criminels.

Parallèlement, la formation sur le renseignement de sources ouvertes (OSINT) apporte aux participants l'expertise nécessaire pour mener des enquêtes approfondies sur la cybercriminalité. Ce cours se concentre sur la cartographie des connexions et la collecte de renseignements à partir de sources ouvertes, éléments essentiels à l'identification et à la poursuite des cybercriminels. Elle leur permet d'acquérir des techniques avancées pour collecter, analyser et exploiter efficacement les données provenant de sources publiques. Lors de la cérémonie d'ouverture au Centre intégré de dédouanement de Le Chaland, M. Anil K. Dip, commissaire de police, a prononcé un discours convaincant soulignant l'importance d'adapter les opérations policières aux évolutions technologiques rapides. Il a insisté sur la nécessité de mesures innovantes pour garantir la pertinence et l'efficacité de toutes les activités policières.

Ces formations s'inscrivent dans le cadre d'une initiative plus vaste d'AFRIPOL visant à renforcer la coopération policière africaine aux niveaux stratégique, tactique et opérationnel. Cette initiative renforce les capacités opérationnelles des États membres d'AFRIPOL grâce à l'amélioration des enquêtes, des analyses criminelles et des échanges d'informations sur le continent. Par ailleurs, le projet « Action mondiale renforcée contre la cybercriminalité » (GLACY-e), une initiative conjointe de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe, vise à renforcer la capacité des pays à appliquer la législation sur la cybercriminalité et à gérer les preuves électroniques.