Communiqué de presse conjoint AFRIPOL -INTERPOL :
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Traite des êtres humains et trafic de migrants : plus de 1 000 arrestations dans le cadre d’une opération conjointe INTERPOL-AFRIPOL
Protéger les personnes vulnérables grâce à des opérations coordonnées d’application de la loi dans toute l’Afrique
LYON, France — La première opération conjointe d’INTERPOL et d’AFRIPOL contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants a abouti à plus de 1 000 arrestations dans le monde et à des milliers de victimes détectées.
Coordonnée avec la participation des forces de l’ordre de 54 pays, l’opération « FLASH-WEKA » s’est déroulée en deux phases entre mai et juin pour démanteler les réseaux du crime organisé à l’origine de la traite des êtres humains et du trafic de migrants en Afrique et au-delà.
Grâce aux bases de données criminelles mondiales d’INTERPOL, les forces de l’ordre locales ont collaboré avec INTERPOL et AFRIPOL pour localiser, intercepter et arrêter les criminels opérant au-delà des frontières.
Les résultats de FLASH-WEKA en un coup d’œil :
total des arrestations : 1 062
migrants irréguliers détectés : 2,731
victimes de la traite des êtres humains identifiées : 823
marchandises criminelles saisies : 801 (armes à feu, véhicules, etc. volés)
enquêtes associées déclenchées : 197
« La traite des êtres humains et le trafic de migrants font souvent partie d’une chaîne criminelle plus large et plus complexe. C’est pourquoi une coopération étroite entre INTERPOL et AFRIPOL est si importante pour unir nos ressources afin de démanteler ces réseaux et, à terme, d’identifier et de secourir des milliers de victimes sans méfiance », a déclaré le Secrétaire général d’INTERPOL, Jürgen Stock.
« Les pistes générées par l’opération FLASH-WEKA entraîneront sans aucun doute de nouvelles arrestations, traduisant en justice ceux qui trafiquent la misère humaine », a ajouté le secrétaire général Stock.
Trafic généralisé à travers l’Afrique de l’Ouest
FLASH-WEKA a révélé une augmentation du recrutement en ligne via des plateformes de commerce électronique telles que Q.Net, avec des réseaux identifiés au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Mali.
La police de Yaoundé a secouru les victimes impliquées dans une opération pyramidale Q.Net et a arrêté les auteurs présumés au poste de commandement du Bureau central national d’INTERPOL au Cameroun, où les enquêtes sont en cours.
Les renseignements reçus en Sierra Leone via INTERPOL ont déclenché une descente de police qui a secouru 15 victimes présumées de la traite, tous des hommes originaires du Sri Lanka.
Lors d’une descente dans un hôtel de Lomé, les autorités togolaises ont secouru 30 victimes de la traite des êtres humains recrutées au Nigeria à des fins d’exploitation sexuelle.
Deux cas de traite d’êtres humains liés au sport ont été détectés dans deux pays où des recruteurs avaient attiré des victimes vers les pays du Golfe avec de fausses promesses d’inscription dans des académies de football.
« La véritable force de FLASH-WEKA réside dans l’union étroite entre nos deux organisations et pays membres qui forment ensemble une formidable alliance contre les forces des ténèbres qui exploitent les espoirs et les aspirations des peuples », a déclaré le directeur exécutif d’AFRIPOL, Jalel Chelba.
« Grâce à un meilleur partage des renseignements, aux efforts de collaboration des forces de l’ordre et à un soutien complet aux victimes, nous visons à démanteler les réseaux qui profitent du désespoir des autres. Nous apporterons la lumière dans l’ombre, découvrirons les itinéraires cachés et traduirons les auteurs en justice », a ajouté M. Chelba.
Empêcher la traversée de la Méditerranée
Les opérations au Sahel se sont concentrées sur la prévention du trafic de migrants à travers la Méditerranée vers l’Europe.
Huit hommes marocains ont été détectés avec un canot pneumatique et des gilets de sauvetage se préparant à une traversée illégale vers l’Espagne.
En Tunisie, les enquêtes sur un bateau endommagé découvert à 80 milles au large de Kerkennah ont révélé que le navire avait chaviré entre l’Italie et la Libye avec à son bord 59 passagers, dont des enfants, originaires d’un large éventail de pays, dont le Bangladesh, l’Égypte, le Pakistan et la Syrie.
Au-delà de l’Afrique
De nombreux cas détectés lors du FLASH-WEKA impliquaient des victimes originaires d’Asie, notamment du Bangladesh, de l’Inde, du Pakistan et du Sri Lanka.
En Angola, sept femmes vietnamiennes recrutées en ligne avec la promesse de travailler dans des hôtels et des salons de beauté ont été sauvées de leur trafiquant, également vietnamien, qui les forçait à travailler dans l’industrie du sexe.
Les autorités irakiennes ont arrêté neuf suspects soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de trafic d’organes.
La police syrienne a secouru une jeune fille mineure et arrêté deux hommes soupçonnés de trafic à des fins d’exploitation sexuelle.
Confirmant la gravité d’une tendance mondiale croissante, l’opération FLASH-WEKA a révélé plusieurs cas de traite d’êtres humains à grande échelle impliquant des victimes qui commençaient à travailler en ligne et se retrouvaient forcées de commettre des délits financiers cybernétiques à l’échelle industrielle.
Une opération collaborative
Les Bureaux régionaux d’INTERPOL à Harare, Abidjan et Yaoundé ont chacun accueilli une unité de coordination opérationnelle pendant l’opération, avec le soutien 24 heures sur 24 du Centre de commandement et de coordination de l’Organisation.
Des responsables d’INTERPOL et d’AFRIPOL ont été déployés sur le terrain pour soutenir les forces de l’ordre locales en Côte d’Ivoire, au Ghana, à Maurice, au Mozambique, en Namibie et aux Seychelles.
FLASH-WEKA est financé par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, la Commission européenne, le ministère norvégien des Affaires étrangères et l’U.